C’est en montant sur les genoux d’Angélique que son chat You met la patte sur le mécanisme de la montre du passé. Quand il
se sent partir ailleurs il attire son attention. Angélique prend aussitôt la main de Jonas pour la joindre à la sienne et à la patte de You. Et ils glissent à nouveau dans le 
passé sans
connaître leur destination. Quand ils arrivent, le calendrier du temps indique septembre de l’an 1692, au Massachusetts en Nouvelle Angleterre, USA.
Au 17ième siècle, l’Amérique est puritaine et l’Eglise est omniprésente dans la vie des gens. Le clergé guide les pas des
fidèles avec sang-froid sur le chemin de la foi. L’ambiance du village de Salem est dramatique et empreinte d’un mal mystérieux. Tout est sombre déjà au matin. Le soleil ne perce aucun des nuages
d’un gris anthracite qui semblent épris de folie en dessinant des visages de sorcières. S’il fallait qu’ils se déchirent, l’exécution prévue à midi ne pourrait avoir lieu. Cela décevrait beaucoup
les gens qui se hâtent pour ne pas manquer le spectacle qui aura lieu après La confession et la messe dominicale où tous seront lavés de leurs péchés.
L’affaire des sorcières de Salem avait commencé il y avait quelques mois. Une adolescente du prénom d’Abigael
est amoureuse de John Proctor, mari
é à Elizabeth, mais pour cause de maladie, elle le prive de sexe depuis plusieurs mois. John aime sa femme mais ne sait
plus comment contenir sa libido. Un soir il succombe aux charmes de la jeune Abigael et le
regrette, mais Abigaëlle est au courant de la privation que lui impose sa femme. Elle le séduit à nouveau assez facilement malgré sa grande résistance. Elizabeth les surprend en flagrant délit et
chasse la fille de rien. Elle reproche à John son infidélité et le traite de dépravé. Pour se venger, Abigael met en œuvre un plan diabolique avec des filles de son âge qui s’ennuient et qui
veulent rigoler. Sa vengeance aura des conséquences impitoyables qui rendront les paysans hystériques.
Les filles font des choses étranges: elles crient comme des cochons qu’on égorge, parlent des langues que personne ne
comprend, se
contorsionnent comme si elles étaient sous l’emprise du diable. Un voile de peur envahit les villages voisins, où vieilles ou jeunes femmes, riches ou pauvres, sont atteintes du même mal. Alors,
s’installe un climat de suspicion des uns envers les autres. Personne ne fait plus confiance à personne et tous se dénoncent comme étant sorciers et sorcières. La peur se voit dans tous les
regards. Ils vivent la même hypocondrie que le grain de sable poursuivi par des grains de sable dans le désert. On parle de sorcières… on le chuchote, on le dit, on le crie, on le croit. Certains
s’enfuient en laissant les bêtes à l’abandon, plus personne ne laboure, il n’y a plus de récoltes. On encourage la délation. Deux clans se forment, c’est-à-dire John Proctor qui ne croit pas aux
sorcières et le révérend Samuel Parris qui lui, croit au diable.
En ce moment, le révérend Samuel Parris est nerveux. Il attend l’heure pour dire la messe et faire son sermon avant que commence la pendaison des sorcières. Il est dans ses petits souliers car il croit que ces phénomènes sataniques sont une conspiration contre lui et contre l’Eglise. Il n’est pas très influent auprès du clergé qui le dénigre et cherche à le rendre fou. De plus, il est impopulaire auprès des fidèles, la plupart refusent de payer la taxe sur son bois de chauffage et il n’est pas payé régulièrement pour ses services. L’heure est arrivée de parler. Il se lance.
- Mes chers paroissiens et paysans ! La Sainte armée de
Die
u ne suffit pas à nous protéger des sorcières qui poussent sur notre terre. Le diable est en nous, il se cache dans tous nos organes, il se noue après nous. La
jalousie d’Abigael a déclenché une tornade dévastatrice qui emporte notre âme. La folie s’empare de nous, le diable est aux vaches, les vaches ne s’intéressent plus à rien et la sorcellerie nous
mène. Vous êtes les enfants de Dieu et moi, moi, je suis votre père spirituel. Excusez-moi, je dois me moucher car mes larmes obstruent le passage nasal situé dans mon gosier et ça me fait parler
du nez…….. Sctroufffffff……… Aaapitchoum …… Sctrouffffff………. Voyez ! Même la grippe m’agrippe, mon nez me pique et des boutons rouges me percent la peau. Vous voulez tous la mienne et ça me
fait perdre la tête. Voyez cette femme devant moi (en désignant Angélique). Seules les sorcières peuvent avoir des cheveux bleus. 
Apitchoum ……… Sctrouffff ……
Allez tous scier et ramenez des bûches qui mettront en cendres tous les démons qui se cachent dans son corps.
Deux hommes s’emparent d’Angélique et l’enferment dans une cage. Jonas essaie de la libérer mais elle est enchaînée. Elle se déchaine quand un homme s’apprête à donner un coup de pied à You. You crie en miaulant très fort «MIAOÛT». « Oh my God ! It is a big cat » dit un homme surpris. Angélique en profite pour le gifler et You détale au plus vite. Jonas la prend par la main et l’entraîne en tenant la montre du passé, mais les deux s’écrient en même temps
- Où est You ?
- Nous n’avons plus beaucoup de temps Angélique. Il ne reste qu’une heure pour le trouver et partir.
- Jamais sans mon You. Toi Jonas vas chercher de
l’aide et revient 
avant une heure. Moi, je cherche mon chat.
Bérangère est en voyage avec Malice et Fifi est sur une enquête. Jonas retourne dans le présent en sacrant et ouvre la porte du bureau d’Alexandre. Il n’est pas là ! Que faire ? Angélique risque de finir sa vie à Salem. Ils vont la brûler ou la pendre et il ne la reverra plus jamais. Tout à coup, Jean Bon arrive dans la pièce en bondissant par petits bonds car il ne veut pas faire sauter sa bedaine en bondissants par de gros bonds. Jonas saute sur lui
- Où est Alex ?
- Il est parti voir le dernier spectacle de
Monsieur Georges Brassens.
- Lâche ta baguette de jambon au brie et viens t-en. On va sauver Angélique.
- Mais non. Alexandre va piquer une crise de nerfs si je sors d’ici.
- Tabarschlack ! Viens t’en, j’te dis…
Jonas roule Jean Bon jusqu’à la montre du passé et la règle au maximum de sa durée de temps. De retour en 1692, il aperçoit Angélique qu’on amène à la potence avec d’autres condamnées. Il s’énerve. Il faut faire vite. Il dit à Jean Bon
- J’espère que tu t’es pas lavé dernièrement ?
- Bah non ! La dernière fois c’était le jour de ma fête. Ça fait longtemps.
- Parfait ! Passe en avant de moi et va vers le bourreau en suant. Je te suis.
Jean Bon parfume l’air de ses odeurs personnelles et tout le monde se 
recule à leur passage. Le bourreau s’éloigne et se met à courir à
toutes jambes dans la direction opposée. Jonas délivre Angélique qui est presque sans connaissance. Jean Bon ouvre le passage et fait de plus gros bonds en courant. Jonas le suit en portant
Angélique dans ses bras et ils galopent jusqu’au retour en faisant un détour pour prendre You et un autre pour déposer Jean Bon, qui se gratte la tête en se demandant ce qui vient de se passer.
- Tu m’as sauvé la vie Jonas !
- Bah ! Ça fait partie du travail !
- C’est vrai. Dommage que tu puisses pas venir à Tahiti avec l’équipe de TEF.
- Ce sera pour une autre fois. Moi, je vais m’occuper de You.
- C’est vrai ?
- Oui oui, ça me fait plaisir.
Ils s’en vont chacun chez eux mais une heure plus tard Jonas frappe à la porte d’Angélique avec son sac à dos et sa brosse à dents.
- C’est pas tout de suite qu’on va à Tahiti Jonas.
- Ça fait rien. Je vais me tasser dans ton lit pour te laisser de la place en attendant ton départ.
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