Colère d'avril

Hier soir, j'ai voulu regarder l'émission d'Yves Calvi "mots croisés" le sujet comme beaucoup depuis quelques temps était: "l'affaire Cahuzac, suite".

Je pensais vraiment trouver des politiciens aux nez plein de caca faisant profil bas…

Je pensais vraiment trouver des citoyens responsables qui auraient mesuré la gravité de cette affaire, des citoyens qui auraient compris que les choses de la politiques ne seraient jamais plus comme avant, à l'époque où l'on arrivait encore à faire croire que la gauche vertueuse était au dessus des affaires.

Hé bien non ! J'ai assisté à un débat à sens unique. C'était une partie de tennis à plusieurs ou la balle de la grande faute était systématiquement renvoyée aux autres.

Le but n'étant pas de trouver des idées de solutions mais surtout de bien faire savoir aux moutons  que le parti pour lequel ils avaient voté était vierge de toute faute et que le haro devait être crié sur le baudet des autres, comme dans une classe de cours préparatoire lorsque le maître demande qui a bavardé pendant qu'il était tourné…

Même l'interlocutrice la plus positive roulait pour l'idéologie de son chef de file !

Même la représentante du parti socialiste arrivait à minimiser la "faute isolé d'un seul homme" car, disait-elle, l'exemple venait d'avant.

On est remonté comme ça jusqu'à Léon Blum.

Le mélange de l'effet de groupe et de l'égo forcené y fut désolant.

Quel triste spectacle pour l'électeur impuissant que je suis ; mais en y réfléchissant à deux fois, j'ai bien dû admettre que cet aréopage d'un soit disant élitisme, ne faisait que représenter l'homme moderne dans toute ses vérités.

Qui n'a jamais franchi la ligne blanche en essayant, ensuite, de se justifier ?

Ceci, bien sur à tous les niveaux : déclaration d'impôt, code de la route, stationnements, vie sociale et autres occasions ou l'on espère l'impunité en passant au travers.

Qui ne s'est pas senti " pas concerné" par une règle ou une loi ?

Hé oui, mes amis, ce qui nous pète à la figure est une suite logique du comportement de l'homo modernicus et si l'un d'entre vous pense n'avoir jamais fauté qu'il fasse bien attention car il risque de se faire crucifier.

Le professeur Jacquard affirme que l'humanité va droit dans le mur…

A-t-il raison ?

Comments

[Di]

C'est pas juste chez nous qu'il y a des pourris ? Eh ben ! :-)

[aganticus]

C'est juste qu'il y en a partout...

[M'amzelle Jeanne]

C'est tellement affligeant.. de voir ces gens dits "de la haute" qui ont eu besoin de nos voix pour être élu prendre le petit peuple pour des moutons ! Connaissez vous Monsieur Pierre Rahbi quelle
grandeur dans cet homme simple mais tellement riche d'âme et de conscience et formidablement instruit pour nous éviter justement "d'aller dans le mur"
Saurons nous l'écouter ?

[aganticus]

Là est la vraie question : saurons nous écouter ces sages qui, pourtant, nous montrent un avenir catstrophique si nous ne réagissons pas.


Personellement, j'en doute mais je me suis souvent trompé dans l'approche de l'homo civilisius.


 

[Marie Louve]

Faire face à la vérité, la promouvoir et l'assumer exige une maturité d'esprit éclairé que les moutons n'ont pas encore acquise. Il répète sans fin le même comportement: suivre Panurge. Panurge
c'est personne, c'est un système avec la garantie d'impunité, puisque ce système, c'est la majorité qui l'a mis en place en lui donnant la permission de mener le troupeau. La langue de bois des
politiciens et le manque de courage des moutons pour dire ; Assez ! On ne suit plus ! Je n'ai pas vu l'émission, mais je suis désenchantée depuis longtemps par nos politiciens et les magouilles des
ces derniers pour se faire élire. Enfin, je suis possiblement hors sujet, mais j'avais envie d'écrire ma vérité qui ne concerne que moi. C'est mon cerveau qui fait Jello. Bon mardi Aganticus.

[aganticus]

Ho la politique.... un cloaque glauque où les cloques de la dignité s'effacent devant les intérêts des partis.


Bon mardi à toi qui n'a toujours pas trouvé d'anti virus à ton ordi perso. Courage nous sommes avec toi.


Bises

[Lenaïg]

Je crois que le professeur Jacquard a raison, Marcus. Et j'ai aussi envie de citer, même si ce n'est pas le sujet de ton article, l'avertissement de René Dumont : je ne vois qu'une alternative,
l'écologie ou la mort.
Pour rester dans ton sujet, je suis navrée de voir la porte-parole du gouvernement (c'est bien d'elle qu'il s'agit), que je crois convaincue, honnête, embringuée dans le dispositif létal. J'ai
essayé de suivre aussi, donc je n'étais pas devant mon ordi, ni à écrire (;-)) mais le sommeil m'a gagné.
C'est très bien qu'une opération d'assainissement des politiques au pouvoir soit réalisée, mais moi cela ne m'intéresse pas plus que ça de connaître le patrimoine et les avoirs de ces gens, que
cette opération se poursuive, très bien, mais qu'on nous parle surtout de comment on s'y prend pour lutter oontre la crise par des actions concrètes.
Droit dans le mur, oui, c'est ce qui nous attend. Pourtant, des gens et des associations ont déjà imaginé et même mis sur pied des solutions, ceux-là vont peut-être s'en tirer et ne comptent plus
sur les pouvoirs en place. Maintenant, quand on sera dans le mur, après avoir ignoré, moqué ou même méprisé ces gens, je parie qu'on leur tombera dessus en leur demandant de l'aide, ou en fichant
en l'air leurs constructions.

[aganticus]

On voit bien que les politiques essaient encore de sauver leur eldorado en se disant qu'une fois de plus ils vont passer au travers... Tout comme Cahuzac, d'ailleurs, car personne ne me fera
croire qu'il n'était pas certain de passer à travers des mailles donc couvert par ceux à qui il rend service. L'avenir nous dira si c'était un fraudeur si isolé qu'on veut bien nous le faire
croire.