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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 08:08

Ahhhh ! J'émerge ! Je m'étais assoupi dans le taxi qui nous amène tous à la gare St Roch de Montpellier, afin prendre le TGV pour Paris.

Vous vous rappelez que toute la gang band a gagné un voyage à Paris, offert par le conseil général, pour son extraordinaire participation au carnaval de Ganges ?

Une fois tous nos bagages sortis du coffre, nous empruntons l'escalator pour monter au quai N°2 quand le haut parleur en chef de la gare se met à crachoter :

-        Votre attention s'il vous plait, nous informons les ex futurs passagers du TGV 12245 en direction de Paris,  qu'une grève surprise (bis) des conducteurs nous oblige à annuler ce trajet ainsi que tous ceux prévus pour les trois jours suivants….

Les bras nous en tombent et les valises qui sont au bout itou…

Puis, un sentiment de révolte Robespierraine soulève le cœur de la bande et, aux gesticulations de Courtecuisse, je commence à craindre le pire qui est, comme chacun le sait, le fils du meilleur.

Je consulte le docteur spécialiste es champignons et il confirme mon inquiétude concernant la surexcitation provoqué par l'annonce de l'annulation du voyage qui vient se heurter à la dynamique de ce groupe hétéroclite composé de Québécois français et de français au bec coi…

-        C'est comme si, m'explique-t-il, on mettait en présence de l'acide et de la javel : il résulte une réaction en chaîne incontrôlable qui provoque des écarts de comportement; sans doute les retrouvailles de gènes qui se sont perdus de vue depuis Jacques Cartier…

C'est bien connu : là où il y pas de gènes,  y'a pas de plaisir et trois siècles ça fait long pour des gènes taiseux…

Comme remède, il me conseille de recadrer nos québécois à notre région en les leur faisant visiter une terre aussi connue ici que là bas ; Il en a de bonnes, l'ex futur néo ami de ma femme, madame Poissard : où vais-je trouver ça ? Je réfléchis aussi vite qu'un miroir pressé et puis un nom s'impose dans ma tête chercheuse : Tashunka !

Ah, vous ne connaissez pas Tashunka, hein ? Bande d'ignorantins !

Hé bé moi non plus…

J'ai juste vu sur un prospectus "Tashunka, village indien reconstitué".

L'énorme taxi monospace douze places, plus un strapontin en demi tarif les jeudis et samedis, nous dépose à l'entrée du village devant le tipi d'accueil ou une indienne, roulée comme une indienne bien roulée, nous fait un sourire charmeur ou brille mille diamants vingt carats.

D'entrée, Frappe-qu'un-coup y va de sa gaffe :

-        Combien tu prends, chérie ?

-        Hug ! Moi pas une Paiute, moi hôtesse d'accueil ! Mon nom être Lune d'argent mais langues fourchues m'appeler Lune-qui-aime-un-gros-tas-d'argent.

-        Scuse, belle hôtesse d'écueil, nous revenir de gare Montpellier où braves conduisant cheval de fer se mettre en grève, ces cons…

-        Ah ben merde! s'exclame la belle enfant, moi qui voulait prendre le TGV pour Lyon…

-        Lyon Perrache ou Lyon Paris ? Recommence à embrouiller la Djosette qui a toujours pas compris. J'interviens sinon on va y passer trois lunes

-        Toi pouvoir conseiller à nous, quéqu'on peut faire ici, ô belle Lune d'argent ?

-        Moi vous conseiller visite au sorcier Marabout-bout-de-ficelle, troisième tipi à gauche: lui grand chaman prédisant le passé…

-        Pfff, c'est pas sorcier, persiffle ma gro… ma femme

-        Sauf que si toi avoir ton avenir devant toi, toi l'avoir dans le dos si toi te retourner

Là, on a vu passer l'archange de l'incompréhension dans les yeux bovins de ma baleine.

-        Arrête ton char à biais, pauvre andouille, on entrave que tchi…

-        Sttoooooppp ! Hurle-je in petto car je sens l'enguambi arriver à pas de loup, allons voir ce charmant chaman. Et nous voilà en route pour le tipi de l'extra lucide dont la squaw se prénomme Sophie…

Nous entrons dans le wigwam tout fumeux d'une odeur bizarre,

-        Shit, me dis-je en regardant si je n'y ai pas marché dedans

-        Vous poser vos augustes culs sur coussins à deux euros le quart d'heure.

-        Y fait pas une réduc pour groupe sans gain ? Le baron taiseux nous prouve ainsi qu'il commence à bien manier l'humour de chez nous…

-        Moi conter à vous l'histoire de notre  village, poursuit le chaman : fondé voici cent lunes par notre chef Treize-cornes….

-        On peut savoir pourquoi il s'appelle ainsi ? demande Djosette intriguée

-        Hug : Quand lui, jeune marida avec sa squaw, Vallée-en-fusion, lui partir un soir chasser le dahu socialiste mais lui, laisser sa squaw seule dans son tipi et comme elle avoir les jetons, elle appeler à l'aide… Heureusement, douze braves passant par là, aller réconforter Vallée-en-fusion toute la nuit…

-        J'ai compris ! clame Darling la finaude, mais pourquoi treize cornes alors qu'il n'y avait que douze braves ?

-        Heu… un des braves était bègue.

-        Mais… redemande Djosette, aussitôt interrompue par le sorcier

-        Hug, moi bien vouloir que jeune pétasse continue à me les briser menu avec ses questions à la mord moi le bien, mais quarts d'heures s'ajouter aux quarts d'heures et deux euros s'ajouter aux deux euros…

-        C'est vrai ça ! envoie ma Poissarde vacharde, elle peut pas la boucler, la jaunisse ?

-        Bon, puisque vous groupe bordélique pas aimer les histoires à dormir vertical, moi vous faire une flower : sans vous connaître et après avoir lu dans votre esprit, moi vous donner votre nom indien, OK?

-        OKAYYY ! Toute la bande unanime crie son accord tel un Christian Clavecin en visiteur.

Le sorcier s'approche alors de la Sucedebout, prend ses tempes entre ses doigts et au bout de vingt secondes d'intense concentration lui dit :

-        Ton nom indien être Taille-la-plume… sous les applaudissements approbateurs de la bande.

Il s'approche ensuite de Frappe-qu'un-coup prend ses tempes entre ses doigts et au bout de vingt secondes d'intense concentration lui dit :

-         Ton nom indien être Saigneur-des-ânons !  sous les applaudissements approbateurs de la bande qui connait les antécédents de boucher de Frappe-qu'un-coup. Puis c'est au tour de la Tremblante de subir la magie du chaman :

-        Ton nom indien être Pisse-contre-le-vent,  et là, tout le monde regarde les godasses parsemées de fine gouttelettes plus ou moins séchées de la Tremblante;

-        Toi, dit-il après avoir sondé l'esprit de Djosette, être Tunique-jaune

-        Et toi, sondant (si j'ose dire) le docteur, Gouffre-du-trou-de-balle

-        Quant à toi, prédit-il à Darling, être Ma-sœur-qui-n'hésite-et-raffute

-         Toi, affirme-t-il en montrant le Baron taiseux, être La-science-du-grand-silence.

Il prend une petite pose car ses rides se creusent tellement l'effort psychique est important puis il reprend sa consultation en désignant Cunégonde :

-        Pour toi je vois : Un-p'tit-coup-d'parapluie-je-ne-perdrai-pas-au-change-pardi*

-        Et votre ami à tous, juge-t-il en montrant Courtecuisse être dans notre dialecte  Amours-gloire-et-pinard

-        Quand à la femme importante de votre groupe je la vois sous le nom de Baleine-qui-crache-à-l'eau

-        Et mon andouille de mari ? jalouse-t-elle en me désignant de son gros doigt boudiné

-        Ah... Lui être Le-Dard-qui-pique-avec-sa-plume

-        Vous pensez qu'il ressemble à une abeille déguisée en piaf ? Envoie-t-elle férocement

-        Non, Baleine-qui-crache-à-l'eau, mais Dard avec D majuscule! Finit-il dans un tonnerre d'applaudissements San-Antonionesque.

Si vous voyez ce que je veux dire.

 

* merci à tonton Georges qui doit bien se marrer la haut (voir "le parapluie" G. Brassens)

 

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commentaires

D
Faut pas lire ça dare-dare, oui monsieur oui. En effet, faut placer ses deux yeux à la bonne place. Cette visite improvisée aux Indiens contient des perles de noms de totem et du reste. La SNCF a<br /> été bonne pour une fois et c'est tant mieux pour nous aut', toute la gang band. C'est un récit stupéfiant interprété par un grand sorcier! Djozette a jeté ses valises par la fenêtre. Sa p'tite<br /> sacoche lui suffit pour y cacher le monde entier. Si le douanier fouille à l'intérieur, il verra rien. On va penser à vous à l'happy hour. On se revoit dans deux semaines, 6 heures plus tard chez<br /> vous en France. Bises d'un trois de Troie.
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A
<br /> <br /> Hug ! Grand esprit concentrer les étoiles à 16h pour les reporter à 22 heures : magie !<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />
M
Ne cherchez pa la gang bande, Djosette et Cunégonde ont enfirouapé tout ce beau monde dans leurs valises.<br /> Traduction de l'anglicisme canadien: in fur wrapped, allusion aux Anglais qui autrefois se vêtaient de fourrure ou emballaient les peaux de fourrures pour la traite des fourrures. Bisous.
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A
<br /> <br /> C'est à cette époque qu'un algonquin, qui avait un défaut de prononciation, s'est mis à vendre des peaux de bisons pour des peaux de visons... Il a eut un fils nommé William Cody... Et ce fut le<br /> début de la fin...<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />
M
Hymne de tam-tam exécuté par Louve-Griffe-sur-le-vent. Jouissif !
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A
<br /> <br /> Hug ! Tam tam arrêter à 22 heures -:)<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />
J
Hug Grand Homme Qui Fume La Moquette ! fallait pas le rate cet épisode là ... dans ma toute petite tête je me demande commenttu fais pour ne pas te perdre avec (dans) la bande à Poissard ? comme<br /> Dumas tu as des figurines que tu déplaces selon les événements ???<br /> Bizzzzzzzzzzzzz de Nuage Gris de Saison
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A
<br /> <br /> Mais.... je me perds et c'est ce qui fait le charme.<br /> <br /> <br /> Bises à toi Nuage-gris-de-saison-qui-te-régales-à-lire-les-aventures-de-la-gang-band.<br /> <br /> <br /> <br />
L
Salut Marcus ! Un p'tit tour chez les Indiens, au coeur du Limousin, j'aime bien ! Quelle poésie dans les noms que le chamane attribue, grâce à son troisième oeil, à la gang bande ! Bravo, bizzz.
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A
<br /> <br /> Quand on y réfléchit, on a aussi des shamans en politique...<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Marcus Santner
  • : La fée Lée qui s'est penchée sur mon berceau avait un lumbago carabiné mais elle m'a appris que même n'étant pas le meilleur, on peut sourire du pire.Ainsi, l'humour des mots m'a pris très jeune et ne m'a jamais lâché.Pourvou qué ça doure.
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